Présent ou absent ? Telle est la question…

A l’heure où l’on entend souvent parler de risques psycho-sociaux, de burn-out ou encore d’absentéisme, une nouvelle « tendance » fait discrètement (mais surement) son entrée dans les entreprises du monde entier : le présentéisme.

Qu’est ce que le présentéisme ?

C’est un fait, certaines personnes travaillent uniquement pour toucher leur salaire. Elles n’aiment ni l’entreprise, ni leurs missions, ni les collègues. D’autres s’efforcent de donner l’impression de travailler mais en réalité, ne fournissent que l’effort minimal. Toutes ces situations présentent différents cas de présentéisme, c’est en effet, le fait d’être présent au bureau sans travailler. Complètement différent de l’absentéisme, puisque ce dernier consiste à ne pas se rendre au travail, pour des raisons personnelles, médicales…des raisons plus ou moins justifiées. L’absentéisme est considéré désormais comme un indicateur du bien-être au travail. Cependant, au-delà de l’absentéisme et du turnover, qui sont des indicateurs faciles à repérer, le présentéisme est tout autant ravageur, voire plus ! Et lui, ne se voit pas. Pour cause : le salarié est bel est bien présent à son poste…

Plusieurs types vous dites ?

Ceci dit, le présentéisme peut se manifester au sein d’une entreprise sous diverses formes. Nous distinguons le premier type, quand l’employé est présent à son poste mais qu’il ne travaille pas, il est occupé à réserver ses prochaines vacances ou encore à commenter une vidéo sur Facebook. Afin de pallier cela, quelques entreprises mettent en place des protections empêchant l’accès à certains sites internet comme Youtube ou certains réseaux sociaux. Le deuxième type de présentéisme, c’est le fait d’aller au travail en étant malade pour différentes raisons. Et finalement, la fameuse pratique franco-française, qui consiste à rester tard au travail ! Certes, ce troisième type de présentéisme concerne surtout les cadres d’entreprise qui n’ont pas d’horaires et qui sont payés au forfait jour, mais est très fréquent. Le salarié va donc rester, même s’il a bouclé tous ses dossiers, ou fera trainer l’avancée de ses tâches afin d’avoir toujours quelque chose à faire.

Toutefois les conséquences du présentéisme sont multiples, comme la baisse de motivation, menace de l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle ce qui entrainera forcément une baisse du bien-être général, diminution de la concentration et donc de la performance ! Un salarié démotivé, malade, ou fatigué est peu productif, ce qui a un coût considérable pour l’entreprise.

D’après une récente étude du Cabinet spécialisé Midori Consulting, le présentéisme coûte deux fois plus cher que l’absentéisme. Effrayant, non ?

 

Crédit photo: franceinfo.fr